Elle habite au troisième. Elle a un chien qui manque de me faire faire une crise cardiaque à chaque fois que je le croise. Que je monte ou descende les escaliers. C'est un chien qui ne reconnaît personne. Même ses maîtres, j'en suis sûre! Il doit japer à chaque fois qu'il les voit. Mais c'est d'elle que j'ai envie de parler- pas de son chien...
Elle rie tout le temps. Elle a un visage rond comme un soleil. Un visage de petite fille encore. Comme si elle n'avait pas grandie, comme si le temps s'était arrêté, dans ses yeux bleus et sur son coquin petit nez. Comme une poupée de porcelaine...
Elle s'occupe de sa belle-mère handicapée, qui vît chez-elle depuis plus de vingt ans. Son mari part à leur maison de campagne quelques week-end par moi. "Des vacances pour moi" m'a-t-elle dit en rigolant. "Les hommes restent toujours des petits garçons. Il faut s'en occuper. C'est du travail! Pensez-y bien avant de vous marier!" Elle dit cela entre deux éclats de rire, les joues rosées. Moi, j'ai parlé à son mari- qui était venu réparer l'électricité chez-moi. Et je peux vous dire qu'il l'aime, sa femme! Et qu'il l'amènerait bien à la campagne avec lui. "Comme cela, je pourrais l'avoir pour moi tout seul...".
Parce qu'il la partage avec plusieurs! Avec la belle-mère handicapée, le chien japeur- il y a aussi les petits-enfants qui habitent sur la même rue. Et une petite de quelques mois qui s'est rajoutée à la liste. "J'espère bien que ma fille va arrêter d'en faire. Je commence à être fatiguée!". Elle rie, comme pour s'excuser. C'est qu'ils ne viennent pas que le mercredi, ces petits! Chaque matin, elle les amène à l'école et va les chercher l'après-midi. Et bientôt, elle aura la petite dernière à temps plein. Elle me raconte tout ça devant la porte, sur le palier. Avec la petite trop lourde dans les bras et le chien qui jape et tire sur la laisse. "On n'a plus la même énergie avec le temps. On se fatigue plus vite." Avec ses yeux si pétillants et son rire joyeux, j'ai du mal à le croire. Mais je sens qu'elle a surtout besoin de temps pour elle. Je lui dit de penser un peu à elle.
Je lui demande ce qu'elle aime faire. Elle trouve cela marrant. "Oh vous savez, je ne le sais même plus. Je n'ai pas le temps d'y penser." Mais oui, faites un effort! "J'aime le bricolage. Mais je ne sais même pas si je saurais toujours en faire!" Elle éclate de rire.
"Oh c'est qu'on s'attache à ces petites bêtes-là!" Elle parle de son chien, de ses petits-enfants, de sa belle-mère- et de son mari, bien sûr!
Et à ce moment, je n'ai qu'une envie: prendre soin d'elle.
La sortir de son quotidien, un de ces jours, et lui faire passer un moment juste pour elle.
Parce qu'une poupée de porcelaine c'est précieux.
Elle rie tout le temps. Elle a un visage rond comme un soleil. Un visage de petite fille encore. Comme si elle n'avait pas grandie, comme si le temps s'était arrêté, dans ses yeux bleus et sur son coquin petit nez. Comme une poupée de porcelaine...
Elle s'occupe de sa belle-mère handicapée, qui vît chez-elle depuis plus de vingt ans. Son mari part à leur maison de campagne quelques week-end par moi. "Des vacances pour moi" m'a-t-elle dit en rigolant. "Les hommes restent toujours des petits garçons. Il faut s'en occuper. C'est du travail! Pensez-y bien avant de vous marier!" Elle dit cela entre deux éclats de rire, les joues rosées. Moi, j'ai parlé à son mari- qui était venu réparer l'électricité chez-moi. Et je peux vous dire qu'il l'aime, sa femme! Et qu'il l'amènerait bien à la campagne avec lui. "Comme cela, je pourrais l'avoir pour moi tout seul...".
Parce qu'il la partage avec plusieurs! Avec la belle-mère handicapée, le chien japeur- il y a aussi les petits-enfants qui habitent sur la même rue. Et une petite de quelques mois qui s'est rajoutée à la liste. "J'espère bien que ma fille va arrêter d'en faire. Je commence à être fatiguée!". Elle rie, comme pour s'excuser. C'est qu'ils ne viennent pas que le mercredi, ces petits! Chaque matin, elle les amène à l'école et va les chercher l'après-midi. Et bientôt, elle aura la petite dernière à temps plein. Elle me raconte tout ça devant la porte, sur le palier. Avec la petite trop lourde dans les bras et le chien qui jape et tire sur la laisse. "On n'a plus la même énergie avec le temps. On se fatigue plus vite." Avec ses yeux si pétillants et son rire joyeux, j'ai du mal à le croire. Mais je sens qu'elle a surtout besoin de temps pour elle. Je lui dit de penser un peu à elle.
Je lui demande ce qu'elle aime faire. Elle trouve cela marrant. "Oh vous savez, je ne le sais même plus. Je n'ai pas le temps d'y penser." Mais oui, faites un effort! "J'aime le bricolage. Mais je ne sais même pas si je saurais toujours en faire!" Elle éclate de rire.
"Oh c'est qu'on s'attache à ces petites bêtes-là!" Elle parle de son chien, de ses petits-enfants, de sa belle-mère- et de son mari, bien sûr!
Et à ce moment, je n'ai qu'une envie: prendre soin d'elle.
La sortir de son quotidien, un de ces jours, et lui faire passer un moment juste pour elle.
Parce qu'une poupée de porcelaine c'est précieux.
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