Je me suis rendu compte que l'on avait presque oublié qui il était.
L'artiste qu'il était.
Je ne me rappelais que toutes les histoires racontées avec les enfants à Disneyland.
Que son mariage éclair avec Miss Presley. Que la couleur de sa peau- plus noire, plus blanche. Que les aléas de son nez...
Et lui? Qui était-il véritablement? Lui, l'homme. L'homme qui a souffert, qui a aimé- qui l'a chanté. Un grand artiste.
Porter le monde en soi, cela peut faire mal parfois. Cela peut être lourd dans une vie. Cela peut détruire. Porter le monde en soi- et le crier, et le chanter et le danser. C'est un don, mais surtout une responsabilité.
J'ai commencé à écouter ses chansons. J'ai porté attention aux paroles, aux mots. "We are the world", "You are not alone", "Heal the world"... J'ai ressenti au plus profond de moi son sentiment d'appartenance, d'unicité avec les êtres. Et une grande solitude face à un monde qui le laisse inassouvi. La solitude d'être à part, d'être différent. La détresse d'être lié et incompris à la fois.
Peut-être est-ce cela même qu'être artiste..

J'ai pleuré et eu envie de le serrer fort dans mes bras.
Il y a une Michael Jackson en moi.