samedi 11 février 2017

10 leçons

J’ai trente-six ans. C’est long trente-six ans de vie, j’ai déjà oublié tellement de bouts. Parfois, j’aimerais bien revoir le film de ma vie depuis ma naissance jusqu’ici. Mais après, j’aurais 70 ans, et j’aurais passé ma vie à regarder mon passé.. 
Quelqu’un m’a déjà dit, en réponse à ce que cela faisait d’avoir des enfants : "Tu verras, c’est comme voir un petit toi, te revoir enfant." Cela m’avait donné les larmes aux yeux d’amour.

À trente-six ans, il y a quelques leçons que je retiens de la vie:

1. On recherche tous la même chose. L’amour.
Aimer et être aimé. Qui que l’on soit, riche homme d’affaires, poète, marchand de riz, politicien.. On veut tous la même chose. C’est peut-être notre seul dénominateur commun. Si on recherche tous l’amour, pourquoi on a tant de mal à s’aimer ?
Parce que, deuxième principe ;

2. On s’aime autant qu’on peut se détester.
L’un ne va pas sans l’autre. L’amour, comme toute chose dans la vie, vient avec son opposé. On aime un jour, on aime moins le lendemain, et cela revient…
C’est dû au troisième principe ;

3. Plus on connaît, plus on aime. Et c’est comme cela pour tout : le petit chat qu’on a trouvé un jour sur le balcon, le vieux t-shirt tout troué qu’on porte depuis des années, la famille...

4. Quand on obtient une chose, on souhaite avoir son contraire. On a des enfants, on veut être libre. On a une carrière prospère, on rêve d’être bohème. On a les cheveux noirs, on veut des cheveux blonds. On est célibataire, on rêve d’être marié, on est marié, on rêverait d’être encore célibataire..
Oui, parce que ;

5. L’herbe semble toujours plus verte chez le voisin. 
Mais si on s’approche un peu mieux, on voit bien les pissenlits !!

6. Si on rêve fort à quelque chose, on peut le voir se réaliser.
Mais cela vient avec le prochain principe ;

7. L’humain a besoin de posséder, et c’est pourtant l’attachement qui le fait souffrir.
L’attachement à l’autre, à sa maison, à son statut, à ses réalisations, à ce qu’il accumule avec les années, à ses souvenirs, à son passé… C’est le grand paradoxe de la condition humaine : s’attacher à la vie, mais la savoir éphémère.
De là le huitième principe ;

8. On va tous mourir un jour. Et pourtant tout le monde fait comme si cela n’arrivera jamais à lui. Parce que ;

9. Tout le monde cherche à être meilleur aux yeux des autres, et chacun se croit de toute façon le meilleur exemplaire qui puisse exister. Alors, à quoi ça sert de se battre ?
C’est à cause du dernier principe ;

10. On détruit ce que l’on crée. Toujours, à divers degrés. On mange le gâteau qu’on a cuisiné pendant des heures, on rompt avec son petit copain. On jette le poème qu’on a écrit hier soir, on détruit le cabanon pour en construire un plus grand.
Mais rien ne se perd, rien ne se crée, tout ne fait que se transformer.

Et on gribouille les leçons apprises pour en écrire de nouvelles..

Il me tarde de vieillir encore.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Vous avez de grandes définitions de l'amour. Je peux vous dire que vous êtes une belle âme et une bonne personne.