jeudi 10 décembre 2009

Cité des anges

"And you know what? I feel really lonely..."

Est-ce que c'est Los Angeles où toutes les villes du monde? Où les gens se sentent seuls. Si vides. Avides de quelque chose de plus. De nourriture pour l'âme. Ou quelque chose comme ça...
Je ne sais pas. Mais j'ai comme cette impression que Los Angeles a perdu son âme. Mais où sont parti les âmes de cette «Cité des Anges»? Disparues par le toit ouvert des voitures décapotables, peut-être. Les gens savent-ils que leur âmes sont parties? Pas sûre. Probablement trop occupés à courir sur un tapis roulant...
Ame ou pas, ils sont ici pour se réaliser, pour faire carrière, pour réussir, coûte que coûte. Et à quel prix? Celui de commander seul chez-soi le soir, et de manger avec un écran d'ordinateur. Et passer à travers la bouteille de vin «parce que qu'est-ce qu'il y a d'autres à faire de toute façon?» Et ça aidera à s'endormir...

«Los Angeles est une ville mirage»
Un mirage paraît aussi réel et vivant qu'il est illusion. Plus on s'approche, plus il s'efface. Plus ses couleurs se perdent, s'évanouissent au loin. Une ville bâtie sur un désert. Où chacun cherche son dû, cherche son or. Un désert -et chacun y vient faire récolte. Mais la nature n'a rien apporté et les fruits qu'on y cueille sont éphémères. Célébrité, argent, beauté. Seins refaits et collagène.

C'est à la fois exaltant cette grande liberté, cette indépendance. Cette force qu'on trouve en soi- parce tout le monde est beaucoup trop occupés à se regarder le nombril pour remarquer que tu existes. Chacun trace sa route. Mais une fois que toutes ces routes sont tracées, comment on fait pour les relier? Peut-on trouver son chemin dans des routes solitaires? Quand elle ne se rencontrent jamais?...

Le sens ne vient-il pas dans ses croisements? Le vrai sens ne se trouve-t-il pas dans le partage? D'un met qu'on a préparé. D'une bonne nouvelle qu'on attendait. Du coin du lit. D'un cauchemard, la nuit... Toute la réussite du monde, le soleil et les palmiers n'ont aucune couleur sans cela.

C'est sans doute là que Los Angeles a perdu ses âmes. Dans ses routes solitaires...

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