Je regarde la mer ce matin. Buvant mon café très chaud comme je l'aime. Surtout qu'avec le vent, il risque de refroidir. Et je ne voudrais pas en manquer une gorgée, ou qu'il finisse trop vite. Ce doit être comme la vie.
Je regarde la mer et je pense à ce que cet homme m'a dit, hier. Un docteur à Hawaï qui a créé la méthode Ho'oponopono. Oui, oui. Moi, ça me fait penser à hippopotame. Il affirme, en l'ayant expérimenté lui-même toute sa vie, que pour guérir quelqu'un, il faut se guérir soi-même. Comme si l'on portait les maux du monde en soi.
Dans sa pratique, il ne fait que penser très fort au patient et envoyer le plus d'amour possible. Il répète : "Je m'excuse, je vous aime". Les patients se sentent mieux et ils sont très vite transformés.
Bon bon c'est bien beau tout ça, mais moi aussi j'ai des doutes. "Je vous aime, je vous aime". Facile.
Hum... Pas si facile, finalement.
Quand est-ce qu'on aime vraiment. Pour aucune raison. Non pas aimer la mer parce qu'elle est si belle. Ni le soleil parce qu'il nous rend joyeux. Aimer, juste comme ça, en silence. Sans le dire. Comme un cadeau délicat et fragile. Aimer comme on porte un diamant, caché au doigt.
Aimer en faisant voler un oiseau très loin. Juste en étant la brise qui le porte. Aimer humblement.
On a l'habitude de faire pour exister. De dire pour s'exprimer.
On oublie que de minuscules êtres vivant, comme les abeilles, parviennent à influencer l'équilibre planètaire. Et à en être même indispensables. Juste en étant. Juste en faisant leur travail d'abeille. Sans fanfarre ni tropette.
Parfois, souvent, je n'ai plus envie de parler, ou de m'expliquer. J'ai juste envie d'être. Comme une abeille. De regarder la mer éternellement. Et d'aimer très très fort.
Et je crois que c'est possible, juste comme ça, de changer le monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire