Je passais par le parc, en allant au ciné. Séance dans cinq minutes, je dois marcher plus vite.
Quand j'ai vu le soleil danser dans l'eau du lac, j'ai oublié le ciné pour le regarder. Il y avait un film qui se déroulait, ici, sous mes yeux. Un très beau film, riche de multiples histoires à écouter encore et encore.
Je me suis posée près de l'eau, j'ai respiré le soleil et le moment. J'ai plongé une orteil pour sentir la vie encore mieux. Un homme est venu près de moi faire la même chose. Il avait à la main un bout d'herbe qui se fume, les cheveux longs, dans la cinquantaine. Il m'a parlé, a voulu faire connaissance. Un peu maladroitement, pas certain d'être bien accueilli. Ma première réaction aurait pu être de m'éloigner, ou de ne pas prêter attention. J'ai décidé de le regarder, de lui sourire, de lui donner la peine. Parce qu'il en valait la peine. Parce que la vie valait la peine de s'arrêter.
Il m'a parlé de tout plein de choses, des femmes qu'ils aimait trop, de tous ces scénarios qu'il écrit sans jamais les finir, il a été ému, il a versé une larme. Il a été la plus belle histoire que j'ai pu voir. Ce soir. Devant moi.
La vie est telle une série de pellicules toutes neuves d'histoires à saisir.
Et sous la pleine lune toute neuve de ce soir, je me dis que je souhaiterais bien qu'elle ne finisse jamais de me raconter..
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