Parfois, je partirais à Bali. Souvent, au soleil.
Loin des queues du supermarché, de la sonnerie de mon téléphone, des mauvaises nouvelles de ma messagerie électronique. Loin de moi tout ce qui m'éloigne de moi.
Parfois, pour faire taire les gens qui parlent trop, je les embrasserais très fort sur la bouche.
Parce que c'est si bon le silence de mots.
Toujours, je voudrais être ivre d'amour, de beauté et de ciel.
Puis, je réalise que je suis sur Terre, et que cette planète c'est tout cela aussi.
Des gens qui hurlent, d'autres qui ne s'aiment plus, du chewing-gum sous les chaussures, un écureuil écrasé sur la route, un dentier qui tombe.
Je ne pourrai jamais aller assez loin pour être ailleurs.
Je ne pourrai pas changer le monde. Mais je peux créer un beau monde de moi.
J'ai donc décidé de défricher ma planète à moi. De la rendre la plus jolie possible. La plus brillante aussi. Pour qu'un jour sa lumière soit plus forte, que le chewing-gum sous mes pieds.
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