jeudi 11 avril 2013

J'avais oublié ce que c'était le calme. Quand on n'a rien à se mettre dans la tête pour s'inquiéter.
Je marchais dans cette petite campagne française qui m'accueille pour quelques temps.
J'ai reçu une délicate pluie de pétales blanches d'un arbre nouvellement fleuri. Et j'ai eu l'impression que cela m'avait rendu belle. J'ai croisé un coin de véranda lumineux sous un ciel tout gris. En m'approchant, j'ai aperçu deux têtes grises qui jouaient aux cartes. J'ai pensé à la Floride, à mon enfance, à ma grand-mère. J'ai eu envie d'aller cogner, de leur sourire, de leur demander si je pouvais m'asseoir avec eux. Même si ma tête n'était pas grise, juste les observer, entrer dans leur jeu de cartes. Il y a avait quelque chose de tellement réconfortant dans leur petit monde, j'imaginais déjà un thé chaud et des biscuits.
Ils m'ont regardé derrière les vitres. J'ai sourit, j'ai envoyé la main. Ils m'ont observé un peu mieux, incertains: à la campagne, on connaît tout le monde. J'étais incognito dans la place. J'aurais aimé qu'ils me fassent signe de rentrer, mais j'ai continué mon chemin.
Un peu plus loin, j'ai croisé un escargot sur la route. Je croyais qu'ils n'existaient qu'en dessins! Je pense bien que c'est la première fois que je fais la connaissance d'un vrai. Ils sortent les jours de pluie et ils se cachent dans leur coquille quand on s'approche trop près. Ils collent au sol aussi, j'ai essayé de le soulever. Je me suis dit que c'était dommage qu'ils soient si petits et vulnérables, j'aurais pu marcher dessus sans le voir.

Probablement qu'il y a une foule de choses qu'on n'a pas vu encore.
Des escargots, des gens qui jouent aux cartes dans leur maison, des pétales de fleurs qui tombent à côté.
Et qui peuvent inspirer toute une mélodie.


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