Pas qu'une histoire de bottes.
J'ai toujours du mal à faire des choix. Tel plat, tel autre, tel restaurant, telle soirée, tel film, tel endroit pour un massage de pied, lequel des masseurs..
J'ai compris quelque chose d'essentiel par un épisode bien anodin de ma vie. Parce que rien ne l'est vraiment, anodin.
J'ai compris que le choix devient très facile quand on choisit ce qu'on aime!
Je sais: c'est bizarre que je ne l'ai pas compris avant.
On a tellement l'habitude de faire des choix pour des mauvaises raisons ou de se contenter du second choix. J'ai décidé qu'on méritait le premier. Le meilleur. Toujours. Pourquoi s'en priver!?
Je fais les boutiques depuis quelques temps pour une paire de bottes d'automne. Rien ne me plaisait vraiment. Puis, j'ai eu un coup de foudre pour une paire, il y a une semaine. Très chère, trop chère, évidemment. Je ne les avait pas essayées que je savais qu'elles étaient faites pour moi. Rebelles, différentes, massives et sexy à la fois. J'ai aimé la peau, ce cuir. Mes pieds frétillaient d'envie. J'ai hésité, hésité.. continué à regarder ailleurs. Essayé de me faire à l'idée en me regardant dans la glace avec d'autres bottes, moins chères, plus convenables. Et cela me rendait si terne, si triste..
Ici, l'argent était la contrainte. Il y en a toujours une. Plus le désir pour quelque chose est fort et ardent, plus il y aura de résistance. Ce peut être l'argent, la peur. Plus le coeur a envie, plus l'enjeu est grand. Le risque est considérable quand on désir vraiment.
Mais finalement, quand on aime, on aime. Qu'est-ce qui est plus vrai que cela?! Pourquoi ne pas plonger, puisque le choix est clair. Les autres possibilités ne sont que des foutaises, du "bullshit" qu'on se raconte. De fausses raisons que l'on se donne pour se rassurer de ne pas risquer pour ce que l'on veut vraiment.
Mais le coeur est bien triste à force d'être privé et de se contenter. Le coeur ne vît que d'amour. Il sait très bien ce qu'il veut et où le chercher. Il est précis, le coeur. C'est si simple au fond!
Alors, parce que le bonheur c'est tout de suite, parce que la vie est trop courte pour des deuxièmes choix, j'ai choisi les bonnes bottes: mes bottes. Je me suis mariée à elles, devant le miroir de la boutique, pieds nus.
J'ai aussi acheté cette petite veste que j'avais déjà observée du coin de l'oeil l'autre jour, en me retenant, me disant pas pour moi. Pas pour moi?! Je l'ai agrippée fort par la main.
J'ai aussi fait le parallèle avec les hommes; en croisant ce beau grand ténébreux, chargée de mes bottes et mon gilet. Mais il s'agit d'une autre histoire de chaussure à mes pieds..
Vive le bonheur!
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