mardi 4 février 2014

Paradis

On est tous "addict" à quelque chose.
Certains c'est au soleil, d'autres au café, aux chips au barbecue, aux jeux sur le i-phone.
On peut être "addict" aux hommes, au sexe, au chocolat, à la musique de James Blunt, aux sous-vêtements en dentelles, à la glace aux marrons... On peut aussi être "addict" à l'héroïne.

À petite ou à grande échelle, les dépendances viennent de la quête d'un Eldorado. D'un quelque part de Paradis qui fait du bien. Une bouffée d'air toute rose qui nous échappe de soi, de l'existence, des problèmes, du quotidien.
Juste parce que c'est dur de vivre parfois. Est-ce qu'il faut vraiment d'autres raisons? Personne n'a donné le mode d'emploi, on essaie tous à tâtons. Et on est bien loin de cette mer rassurante où l'on a flotté, au bout d'un cordon ombilical. Qui sait si ce n'est ce monde qu'on tente de retrouver?

La drogue, l'alcool, les médicaments, la nourriture, le sexe, la gloire, les excès... De petites ou grandes béquilles pour tenter d'être plus solide sur nos jambes. Quand elles se font trop faibles ou tremblantes. Ou que la gravité semble nous rapetisser.
Le problème c'est qu'on s'habitue aux béquilles, qu'on pense ne plus pouvoir tenir debout sans.
Et on y plonge peine perdu quand on se sent tout petit, et qu'on cherche un bout de Paradis.

Mon neveu demandait l'autre jour à sa mère: "Quand je vais être grand, je vais retourner dans ton ventre, hein, maman?". Elle était émue, la maman, quand elle a répondu que non.
Je l'étais moi aussi.
"Mais non, voyons. Tu seras trop grand, tu ne pourrais plus entrer."

Je souhaite à tous les chercheurs de Paradis de le trouver.
Le vrai, celui sur Terre et en soi.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca m'a touché, merci bc ;)