Il m’a dit : Tu devrais te marier, c’est
le temps. Tu as l’âge pour cela. Et cela fait partie de la vie.
Cela m’a fait un choc. En écho dans
mes oreilles jusqu'à maintenant.
« C’est le temps. » Déjà ?!
J’y ai réfléchi et je pense qu’il a raison. Cela
fait partie de la vie, du cycle des choses. Comme les lapins s’accouplent et
les pigeons se font la cour..
Le bout de papier du mariage proprement
dit ? Non.
Le fait de s’unir à quelqu’un, pour le
meilleur et pour le pire ? Peut-être.
« On ne marie pas la personne avec qui on
peut vivre. On marie la personne sans laquelle on ne peut pas vivre. »
Je n’ai jamais rencontré cette personne. La
plupart du temps, j’aime la compagnie de l’autre. Puis, à un moment, je préfère
quand sa compagnie va se balader ailleurs. Et finalement, j’ai envie de changer
de compagnie.
Mais je sais bien qu’au fond, l’amour ce n’est
pas de la compagnie. L’amour c’est beaucoup plus fort que ces petites histoires
qu’on s’invente dans sa tête.
Il n’y a rien dans le monde que je comprenne
aussi peu que l’amour.
Je pense qu’on ne peut le chercher. Qu’il se
trouve rarement où on l’attend.
Et à la fois, je crois qu’il s’invente et se
crée par une porte ouverte du cœur.
Alors, quand papa indien dit à sa fille :
« Ma grande, c’est l’heure. L’année prochaine, on te marie. » Quand
le cœur bat la chamaille en s’imaginant le prince charmant. Qu’elle décide que
ce sera lui, qu’on fera tout pour être heureux ensemble. Sachant que la vie est
faite de compromis, de hauts, de bas. Et qu’on peut toujours faire ballade un peu plus loin, pour être heureuse de revenir à la maison après..
Alors, il arrive quoi des autres princes
charmants, ils disparaissent ? Les autres choix s’évanouissent en
fumée ? Non. Mais papa a dit oui pour celui-ci. C'est tout.
Ce qu’il y a avec les questions, c’est
qu’elles n’ont pas toujours de réponses. Et aussi qu’elles se multiplient quand
on pose la première. Alors parfois, il faut juste arrêter d’en inventer.
Avec l’amour, on avance sur la route.
Rocailleuse, ensoleillée, fleurie, orageuse. Et la vie colore le paysage.
Avec l’amour, l’horizon ne peut disparaître.
Un chemin se dessinera toujours dans les forêts emmêlées, sauvages ou perdues.
« L’amour, il n’est ni dans toi ni dans
moi. Il est dans ce petit coin entre nous, l’espace où on se rejoint. »
Il faut seulement s’oublier un peu pour sauter
dedans et le préserver.
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