mardi 28 juin 2016

Amour arrangé -2e partie

Il m’a dit : Tu devrais te marier, c’est le temps. Tu as l’âge pour cela. Et cela fait partie de la vie.
Cela m’a fait un choc. En écho dans mes oreilles jusqu'à maintenant.
« C’est le temps. » Déjà ?!

J’y ai réfléchi et je pense qu’il a raison. Cela fait partie de la vie, du cycle des choses. Comme les lapins s’accouplent et les pigeons se font la cour..
Le bout de papier du mariage proprement dit ? Non.
Le fait de s’unir à quelqu’un, pour le meilleur et pour le pire ? Peut-être.
« On ne marie pas la personne avec qui on peut vivre. On marie la personne sans laquelle on ne peut pas vivre. »
Je n’ai jamais rencontré cette personne. La plupart du temps, j’aime la compagnie de l’autre. Puis, à un moment, je préfère quand sa compagnie va se balader ailleurs. Et finalement, j’ai envie de changer de compagnie.
Mais je sais bien qu’au fond, l’amour ce n’est pas de la compagnie. L’amour c’est beaucoup plus fort que ces petites histoires qu’on s’invente dans sa tête.

Il n’y a rien dans le monde que je comprenne aussi peu que l’amour.
Je pense qu’on ne peut le chercher. Qu’il se trouve rarement où on l’attend.
Et à la fois, je crois qu’il s’invente et se crée par une porte ouverte du cœur.

Alors, quand papa indien dit à sa fille : « Ma grande, c’est l’heure. L’année prochaine, on te marie. » Quand le cœur bat la chamaille en s’imaginant le prince charmant. Qu’elle décide que ce sera lui, qu’on fera tout pour être heureux ensemble. Sachant que la vie est faite de compromis, de hauts, de bas. Et qu’on peut toujours faire ballade un peu plus loin, pour être heureuse de revenir à la maison après..
Alors, il arrive quoi des autres princes charmants, ils disparaissent ? Les autres choix s’évanouissent en fumée ? Non. Mais papa a dit oui pour celui-ci. C'est tout. 
Ce qu’il y a avec les questions, c’est qu’elles n’ont pas toujours de réponses. Et aussi qu’elles se multiplient quand on pose la première. Alors parfois, il faut juste arrêter d’en inventer.

Avec l’amour, on avance sur la route. Rocailleuse, ensoleillée, fleurie, orageuse. Et la vie colore le paysage.
Avec l’amour, l’horizon ne peut disparaître. Un chemin se dessinera toujours dans les forêts emmêlées, sauvages ou perdues.
« L’amour, il n’est ni dans toi ni dans moi. Il est dans ce petit coin entre nous, l’espace où on se rejoint. »

Il faut seulement s’oublier un peu pour sauter dedans et le préserver.

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