dimanche 2 juillet 2017

Babylone

Hier, j'ai lu sur une machine distributrice dans le métro:
"Dans le monde de Selecta, les bouteilles tombent comme des quilles.."
Dans l'ambiance sombre et sale du monde souterrain de la ville, où les sourires sont aussi rares que les cerfs-volants, cette petite phrase m'a emportée ailleurs.

J'ai soudain vu tout un monde en couleurs, sortant en virevoltant, dansant, chantant, de la machine distributrice. Et cela m'a fait réfléchir.
Ce monde d'édifices, de pavés, de gris.. Cette vie de métro, boulot, dodo, où les gens courent à perdre leur souffle sur un tapis roulant de temps qui file trop vite. Où on leur vend du rêve dans une voiture encore plus belle, un téléphone portable, des agences de rencontres.. Et où ils plongent, tête la première, nourris d'espoir, en quête d'un quelque part où s'échapper, où respirer. Où rêver.

Qui a créé cette société qui n'est pas bonne pour l'être humain?
On l'a créée au départ pour favoriser l'économie, le travail, la productivité. C'est un monde où tout est efficace, rapide, pratique. Des bus, arrêts de bus, métros, des endroits où acheter à manger, des fast food parce que les gens sont pressés, des garderies parce que trop occupés pour rester à la maison, des Facebook parce que plus de temps pour se voir.
C'est le monde que l'on a créé, pour les besoins que l'on avait, les priorités que l'on a choisies, et la conscience du moment. Mais ce qui me donne immensément espoir c'est qu'il existe des millions d'autres mondes que l'on peut créer aussi..

Des mondes où l'amour est la priorité. Des mondes qui privilégient la nature, la planète, les végétaux, les animaux.
Des mondes où on reçoit une éducation du Soleil, où les fleurs nous enseignent, où la Mer nous sert de guide.
Des mondes où on parle en musique. Des mondes de silence, de fonds des mers, de ciels étoilés.

Tout ces mondes peuvent exister aussi, il n'y a pas que ce monde d'asphalte et de billets Monopoly.
Il n'en tient qu'à nous de choisir.

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