mardi 15 février 2011



C'est l'abondance dans nos pays civilisés et on se perd dedans. A trop manger on ne goûte plus. J'ai croisé tant de gens qui ne savaient plus comment satisfaire leurs besoins tant ils avaient de possibilités. Et ne savaient plus quels besoins avoir, constamment à la recherche de quelque chose qu'ils ne trouvent pas.
On remplit nos frigos et nos placards. On gaspille ce qu'on commande au restaurant. On fait du shopping pour passer nos dimanches après-midi. On s'achète des vacances comme on tente d'être heureux. Vite, vite. Une ou deux fois par année. Et que ce soit rentable. Du bonheur tout inclus, s'il vous plaît.
On consomme la vie comme si on voulait la garder pour soi. Je crois que c'est cela. On veut faire des provisions de la vie dans nos placards et dans la plus grande maison qui soit. L'angoisse d'une vie qui nous échappe...
On recherche à l'extérieur ce qu'on ne trouve pas en soi. Ce qu'on n'a pas appris à chercher. Ce que l'on ignore qui s'y trouve.
Posséder pour fuir le vide. Le vide d'être humain que l'on a appris à être. Sans bien souvent chercher plus loin, chercher plus grand. Se nourrir d'ailleurs.

Il y a des gens sur cette planète qui n'ont pas besoin de manger pourtant. Yogis, moines, êtres hautement spirituels. Ils ne se nourrissent que de Prana, que de vie.
On a mis dans la nourriture et le matériel plein d'attachement et de symboles.
Souvent, le coeur est vide et l'âme est triste de ne pas être nourrie. C'est que cela demande beaucoup plus d'énergie, d'efforts et d'engagement que de trouver ce qui nous remplit réellement. Ce qui nous apporte la paix du coeur et de l'esprit. Parce que le meilleur des festins sera toujours éphémère...

Je dirais que c'est à soi à remplir la vie autour. La faire exister, la faire éclore. Mettre la vraie nourriture dans tout ce qui est. Que ce soit dans un bon plat ou dans la musique qui nous entraîne. Dans les paroles d'un inconnu ou dans le film que l'on laisse nous transformer.
Y a pas de bons ou mauvais plats. Y a que celui qui l'a préparé et les papilles pour le recevoir.

1 commentaire:

Unknown a dit…

"Un esprit sain dans un corps sain", voilà pour moi à peu près tout ce dont on peut se préoccuper. Le coeur et l'âme me semblent "aller" d'eux mêmes lorsqu'on sait bien parler à son corps et à sa tête..J'avoue que mon corps ne désapprouve pas toujours une bonne religieuse au chocolat (mon Dieu, pourquoi j'ai choisi ce dessert ? ;) et la vue d'un frigo rempli me donne le sentiment de bien nourrir ma famille. Longtemps, (malheureusement moins maintenant) le simple fait de savoir que le lendemain matin j'allais me faire un bon petit déjeuner, suffisait à apaiser ma soirée et me donnait un sommeil joyeux. N'oublions pas nos plaisirs simples et essentiels, continuons d'aimer nous nourrir autant le corps que l'esprit. Quant au coeur et à l'âme faisons leur confiance tout simplement ...?!
Bonnes bises de paris au passage