Il était une fois être humain...
Est-ce qu'on doit se dire au revoir? Parti avec le vent, trop vite. Ce doit être toujours trop vite, puisqu'on ne part jamais trop tard.
J'en parle autour de moi, de cette angoisse de la mort, de cette envie en moi qui ne cessera jamais d'avoir envie. De vivre encore. Et avoir si hâte au matin quand je m'endors le soir.
Certains me disent qu'ils sont fatigués d'être en vie, fatigués de ses souffrances, fatigués d'être humains.
Je pense que c'est si triste. Je ne suis pas fatiguée. Et je ne le serai jamais. C'est une promesse. J'en prendrais encore et encore de la vie. De tout ce que chaque seconde me berce, me touche, me perd, me sublime. Je ne serai jamais fatiguée de ce que la vie caresse, et altère, mon corps d'humain.
Je veux être éternellement coquillage dans cette mer de sel.
Il paraît qu'en se libérant de ce corps, on devient encore plus grand.
On n'a plus ces peurs d'humains, cette condition humaine, cette histoire qu'est notre identité.
Il paraît que dans ce corps bien petit, il y a beaucoup plus grand. Quelque chose dans le coeur, qui dépasse l'être humain.
Parce qu'étant humain, on ne déplacera jamais physiquement les montagnes, ni ne soufflera les souffrances de ce monde. On ne sera jamais géants.
Pour l'instant, je ne suis pas certaine si le coeur s'arrête quand il ne bat plus. Je ne sais pas ce que devient tout l'amour qu'il a contenu, qu'il a aimé, qui a fait lui.
Je ne sais pas si ce coeur devient poussière. C'est pourtant ce qu'on m'a répété. Quand un soir, à sept ans, j'ai réalisé qu'on mourrait un jour. Ou c'était hier. Qu'est-ce que c'est la mort, j'ai demandé. C'est quand il n'y a plus rien. Longtemps, longtemps. Une éternité de rien. J'ai si bien dormi cette nuit-là..
Je ne sais pas si l'on deviendra poussière.
Je ne sais pas ce qu'il adviendra de toi, de moi, de tout l'amour qu'on s'aimera.
J'espère seulement de tout ce coeur, que l'humanité en profitera.
1 commentaire:
Je t'adore!
Enregistrer un commentaire